Départ matinal vers le puig de Bassegoda en Catalogne du Sud, long faux plat qui monte et qui descend quand même, brumes au sommet que l’on atteint par une mini via ferrata lors de la grimpada final après avoir croisé quelques vaches en liberté. D’en haut, le paysage est splendide… parait-il… Car on n’y voit que du blanc, les catalans croisés peu avant nous avaient bien prévenus! Mais lorsque les nuages se déchirent, des verts et des ors apparaissent. Le temps un peu frais nous fait apprécier… un peu de pomme fermentée, importée en contrebande dans sa bouteille trompeuse, et l’ami Pierrot, celui-là même qui a déjà tourné autour du Mont-Blanc! Et ce n’est pas la pomme qui nous fait voir une surprenante Nativité (à tiroir!?), oeuvre d’un certain Jordi CASADEVALL en 1990!
Archives de catégorie : BALADEZÉGRIMPETTES
Commentaires sur T.M.B. Le guide FdB 2011 des refuges
Allez… Quelques impressions et même, des notes, sur nos lieux de repos sur ce Tour du Mont Blanc. Avec beaucoup de sérieux, de vécu, dans la joie et la bonne humeur…
* Le refuge de la Balme, au-dessus des Contamines et sous le col du Bonhomme.
Localisation : 4/4… Au coeur des Alpages, nous précise le site bien fait et joli, d’ailleurs. C’est vrai ! Tout proche du chemin, avec une jolie vue sur la vallée d’un côté et la montagne de l’autre.
Accueil : 1/4… L’accueil qui tue pour le classement du guide FdB ! Arrivés avec 25 minutes de retard, sans avoir prévenu soit, nous nous sommes fait gronder comme des enfants de 5 ans par le gardien. Vous n’aurez pas de douche, étant la punition suprême ! Les 5 jeunes allemandes arrivées juste après nous semblaient se demander ce qui leur arrivait ! Accueil bloguesque, ai-je soupiré… Bon… il a essayé de se rattraper ensuite, nous rouvrant les douches et nous promettant du beau temps le lendemain (en fait notre seule journée avec de la pluie…) parce qu’en réalité ici, ils sont gentils, nous dit-il…
Infrastructures testées : 3/4… Un dortoir, avec une quinzaine de lits côte à côte. Literie propre. De la place pour poser son sac. Des douches dans un bâtiment à l’extérieur, avec des patères pour accrocher son petit nécessaire. Des lavabos, eau chaude-eau froide sous auvent juste à côté. Petite salle à manger dans une autre annexe. Un peu serré. Si vous êtes droitier et que vous avez le mur à votre droite, difficile de lever le coude pour … la soupe, bien sûr !
Repas : 2/2… Repas du soir bon, sans plus (si, un +++ pour la tomme !) et copieux. Petit déjeuner bien, larges tranche de bon pain… Mais la salade piémontaise du panier repas emporté le lendemain… ben, elle était vraiment pas bonne et ça c’est validé à l’unamité !
Ambiance : 2/2… Ambiance un peu cassée à l’arrivée, puis tranquille. A 20h30, certains du dortoir dorment déjà… Deux attractions néanmoins… 1. Le passage devant nous, assis sur un banc à refaire le monde, d’une allemande en petite tenue et frontale allumée… 2. Les flash réguliers de l’alarme incendie que les insomniaques ont repérés…
Total comme à l’Eurovision, twelve points ! 12/20… Dommage, dommage, car ce refuge correspond bien à l’idée qu’on se fait d’un refuge…
* Le refuge des Mottets, au-dessus de la Ville des Glaciers et au-dessous du col de la Seigne.
Localisation : 4/4… Direct sur le TMB, avec une très jolie vue sur la vallée et les glaciers. Une ancienne bergerie superbement rénovée.
Accueil : 4/4… Charmant, présentation des lieux par la gardienne tout sourire.
Infrastructures testées: 4/4… Nous avons testé la formule chambre de quatre, 2 fois 2 lits superposés. Un peu petite avec juste la place de poser son sac, mais coquette et confortable. Il paraitrait que les dortoirs sont plutôt étroits, mais je n’ai ni visité, ni testé. Toilettes et lavabos hyper design avec lumière qui s’allume seule grâce à un détecteur de présence dans notre bâtiment même. Annexe des sanitaires avec une quantité qui permet de gérer l’affluence et les heures de pointe. Une patère en plus dans la douche serait appréciable… Grandes tables conviviales dans salle-à-manger toute décorée d’objets anciens réunis par plusieurs générations, la gardienne est la petite-fille de l’ancienne gardienne des lieux.
Repas : 4/4… Les plats arrivent pour la table de 12. Délicieuse soupe, style garbure, daube gouteuse, on se ressert ! Tout est préparé sur place dans d’immenses marmites et cocottes… Petit déjeuner avec confitures maison. Et bon repas à emporter le lendemain.
Ambiance : 4/4… Lorsque la gardienne se met à l’accordéon, que la salle reprend les airs connus (♪ Étoile des Neiges♫…) … les russes de la table d’à côté nous regarde avec des yeux pétillants et les coeurs sont joyeux ! Si personnellement de passage, vous jouez également de l’accordéon, on vous prétera volontier l’instrument et vous pourrez vous aussi faire chanter toute la salle avec un medley alternant Les anges dans nos campagnes qui chantent Gloooooooooooria et Jeanneton qui s’en va couper les joncs !
Total vite fait, bien fait : 20/20 ! Le top !
* Maison Vieille, en Italie, au col Chécrouit, face à l’Aiguille Noire de Peuterey et au Monte Bianco, au-dessus de Courmayeur
Localisation : 4/4… Panorama exceptionnel, magique le soir, magique le matin… et refuge en direct sur le TMB, après une longue étape nous étions heureux de ne pas avoir à faire un pas de plus !
Accueil : 4/4… Présentation avec le sourire par un grand gaillard blond et souriant.
Infrastructures testées : 3/4… Grand dortoir avec lits superposés, 3 d’entre nous ont eu un matelas confortable, le 4ème moins chanceux a moins bien ronflé dormi… Douches correctes mais WC à la turque. Grande terrasse sur l’herbe avec tables et bancs montés sur skis, ce qui doit être pratique pour les sortir en hiver, jolis parasols et transats… très, très agréable. Salle à manger avec longues tables conviviales décorée à la one-again, amusante, pleine de souvenirs, de photos et toute remplie des murs au plafond par un assemblage d’objets disparates et décalés…
Repas : 3/4… Pas de soupe ce jour, mais des spaghettis bolognaises, al dente, parfaits ! Et un repas fait maison qui nous restaure agréablement. Au petit-déjeuner, étonamment le café italien n’est pas bon, mais les dosettes de nutella compensent. Pas de test de pique-nique, nous avons fait nos provisions à Courmayeur.
Ambiance : 3/4… Refuge très convivial, avec ses grandes tables qui permettent de faire connaissance facilement avec les autres randonneurs. L’animation peut aussi être proposée par un espagnol de votre dortoir qui trouve qu’à 21 heures, c’est plutôt l’heure d’aller faire une party que de se coucher !
Total : 17/20
Oups, ça tourne au roman ce post…
* Le refuge de La Léchère, en Suisse, dans le val Ferrer, sous les cols Petit et Grand Ferrer
Localisation : 3/4… Jolie vue sur le glacier, la vallée, les villages en bas… Vue que l’on peut avoir lorsqu’on arrive au chalet, et venant de la variante Petit col Ferrer, on a eu du mal à trouver, et nous avons probablement parcouru quelques centaines de mètres en plus, le petit raccourci étant mal indiqué. Mais heureusement, radioguidage efficace en appelant le refuge !
Accueil : 4/4… Deux suissesses aimables, souriantes qui nous recoivent dans leur adorable et coquet chalet.
Infrastructures testées : 4/4… Une terrasse agréable vous accueille avec vue imprenable… Et un chalet tout en un ! Pièce de vie chauffée par un gros poële, avec un espace cloisonné à l’entrée pour les chaussures (de marche ou de ski selon la saison) et les fils pour suspendre sa petite lessive, la salle-à-manger avec 3 grandes tables où à la fin du repas, ayant fait connaissance des voisins, on peut troquer calva et armagnac contre abricotine ou de l’alcool de coing avec nos amis Modération et Retenue car on n’est pas des alcoolos quand même !, la cuisine est à l’américaine et on voit ce qui s’y trame, une salle-de-bain (2 douches, un WC, un long lavabo) filles, et la même, je pense, j’ai pas vérifié, hein, version garçons…
Repas : 4/4… Comme à la maison, en mieux ! Simple et savoureuse, avec des petites pommes de terre nouvelles sautées des plus délicieuses… Petit déjeuner avec confitures maison et viennoiseries… miam… Mais ce que je regrette, c’est la tarte aux quetshes et à la canelle qui venait d’être enfournée à notre départ ! Pas de test pique-nique (hum, hum… remplacé avantageusement par un déjeuner roestis-fendant au bord du lac de Champex), mais je suis certaine qu’il devait être très bien !
Ambiance : 4/4… Le tout en un a le bel avantage de la convivialité… Tous ceux comme moi qui ne sont pas des ours vont aimer ! Et nos gardiennes font tout pour que l’on se sente bien !
Total : 19/20… Très, très bien !!!
* Le Relais de L’Arpette, toujours en Suisse, au-dessus du lac Champex
Localisation : 4/4… Une situation au pied de la Fenêtre d’Arpette, parfaite pour un départ matinal pour cette variante du TMB, avec large vue sur les sommets et les névés
Accueil : 1/4… Remise de clé sans un sourire = accueil ? Le point est attribué à la gentille serveuse qui a admiré mes aquarelles !
Infrastructures testées : 3/4… Une chambre de 4 pour nous, un lit double, deux lits superposés et luxe… un lavabo dans la chambre. Literie impeccable, avec oreiller, couette. Et des WC étonnants, avec lunette tournant dans un bras désinfecteur après chaque usage. Ça aurait valu un film sur Y*utube ! En revanche, la grande salle-à-manger n’est qu’une addition de table de 4, ce qui ne fait pas très ambiance refuge…
Repas : 0,5/4… Me servir à moi de la purée M*ussline et à mes amis de la fondue industrielle ?????
Ambiance : 1/4… C’est grâce au ciel étoilé que nous avons pû admirer que je mets un point… et pour l’animation de la cuvette dans les toilettes !
Total : 9,5/20. Le score le plus faible. Mais le pire, c’est que tout est deux fois plus cher qu’ailleurs. Même le panier repas, habituellement payé entre 7,50€ et 8,50€ est ici à 16FS (=14,50€) sans être plus extraordinaire pour autant… Euh… F*utage de gu€ule ?
* Le Relais du Mont-Blanc à Trient, sous le col de la Forclaz
Localisation : 2/4… Un peu sous le village, un peu à l’écart du TMB, un peu au bord d’une route passante…
Accueil : 3/4… Gentillesse des dames à l’accueil qui nous font directement choisir le menu du soir. Pas besoin de se poser longtemps la question Qu’est-ce qu’on mange ?!
Infrastructures : 2/4… C’est plutôt une structure hôtelière. Un peu vieillotte. Ouf que les courbatures avaient disparu, car nous étions au 3ème, sans ascenseur bien sûr ! Nous avons bénéficié de chambres de 2, meublées il y a déjà un bon nombre d’années. J’ai dû lire à la frontale, le plafonnier ne devait pas dépasser 2 watts… Douches, lavabos et toilettes sur notre palier. Longues tablées dans la véranda avec vue sur la terrasse où il est bon se poser et au-delà sur l’église et le glacier…
Repas : 3/4… Personnellement, refroidie par la fondue farineuse de la veille, j’avais fait un autre choix, bon d’ailleurs, mais la fondue à la tomate qu’ont choisie mes amis était carrément à tomber ! Petit déjeuner fort bon également avec confitures maison, délicieux muesli au goût de noisette et fromage blanc… Pas de panier repas en test pour cause de retour à la civilisation
Ambiance : 2/4… A part les cygnes au point noué (genre tapis, voyez-vous) vogant pour l’éternité sur leur lac et décorant le mur face au lit, rien de transcendant, mais moments agréables sur la terrasse et les grandes tablées permettent non seulement de partager les plats, mais aussi les conversations… Je ne vous recommande pas spécialement Trient by night, mais assis non loin du relais sur un banc taillé dans un tronc, on peut deviser tranquillement sous les étoiles…
Total : 12/20. Not too bad…
Voilà… Petit guide non exhaustif, qu’il m’a plu de concocter en me remémorant encore ces moments un peu hors du temps ! Si vous aussi avez déjà testé l’un ou l’autre de ces refuges, n’hésitez pas à me faire part de votre exérience ! ICI, vous aurez la liste complète, détaillée et tarifée, celle qui a aidé notre GO (merci, merci !) à organiser notre TMB.
Commentaires sur T.M.B. La dernière grimpette…
Un peu de nostalgie ce matin tôt en quittant le refuge… Notre dernière grimpette et le retour à la civilisation le midi même… Nous laissons les prés parsemés de colchiques où paissent des vaches noires, pour monter directement en lacets serrés dans la forêt, à la fraiche…
Nous laissons le glacier sur notre gauche, le col de La Balme, l’ultime grimpette que nous effectuons avec nos petits mollets maintenant très musclés, se profile déjà au loin…
Le col de la Forclaz où nous aurions également pu passer la nuit nous parait loin en contrebas, aux Herbagères nous admirons les étables aux toits de lauze parfaitement rénovés.
Nous retrouvons le Mont Blanc, versant français, et la vallée de Chamonix. Le panorama est vraiment sublime et le bleu du ciel nous récompense largement de nos efforts !
Un dernier petit café, les dernières victuailles à se partager… Petit Lu, Pierrot Gourmand, chocolat suisse qui bouclent également leur TMB… Enfin dans nos estomacs…
car il nous faut regagner le point de départ. Enchainement de moyens de locomotion, télésiège, télécabine, bus, train, taxi… Nous regrettons de ne pas avoir ces quelques jours supplémentaires qui nous auraient permis de parcourir cette belle vallée…
En bas du télécabine, je retrouve avec plaisir le petit village savoyard du Tour, découvert l’an dernier.
En attendant le bus, un croquis dans mon carnet.
Chamonix attend les 2300 coureurs de l’Ultra Trail et Saint-Gervais nous accueille avec 39°.
Dans la voiture, ouf, les mirabelles oubliées au départ n’ont pas fermentées et nous les dégustons en guise de déjeuner-goûter… J’avais eu le temps d’imaginer la pire issue pour ces pauvres fruits et les affaires laissées à leur côté dans le sac ! Encore un dernier arret et dégustation immédiate en Savoie…
Dénivelé à la louche du jour D+ 905m D- 20m , de la totalité D+ 5350m D- 4435m
Le plus important est que nous sommes meilleurs amis que 8 jours plus tôt !
Merci aux 3 wowos* qui m’ont guidée, accompagnée, supportée… et à chacun d’eux en particulier !
*wowos = zozo en langage intuitif de certains textos
Commentaires sur T.M.B. Arpette mythique
Il est une variante mythique dans le Tour du Mont Blanc. Tout randonneur vous le dira, la Fenêtre d’Arpette se mérite pour les chanceux (ce matin-là, Daniel, qui en est à son troisième TMB, rencontré, croisé et recroisé moult fois depuis le premier soir a longuement hésité à s’élancer, mais l’état de ses orteils ne lui a pas permis de réaliser son rêve, déçu les deux premières fois à cause de la mauvaise météo). 1041m de montée d’un coup d’un seul et le beau temps absolument nécessaire pour cette grimpette qui traverse un chaos de gros rochers.
I did it ! est généralement exprimé avec grande satisfaction à l’arrivée. Personnellement, l’ami Pierrot Gourmand qui voyage avec moi depuis le début nous récompense de nos efforts
Au sommet, nous nous offrons un peu de hauteur supplémentaire pour aller admirer le glacier du Trient.
Lors de la descente, le temps se couvre, et le soleil joue avec le relief du glacier qui nous captive.
Un peu plus bas,
une halte délassante… enfin, une fois passé le moment de saisissement…
Mais il nous faut encore descendre, s’arréter pour déguster framboises et fraises des bois, avant d’atteindre le charmant village de TRIENT, et même le bas du village afin de trouver notre gîte. Au passage, petite photo d’un potager en bord de route dans le village…
La lumière vespérale est bien douce…
Dénivelés à la louche, du jour D+ 1050m D- 1380m, cumulés depuis le départ D+ 4445m D- 4425m
Commentaires sur T.M.B. La montagne cool et fruitée
Une journée de rêve se profile toujours sous le ciel bleu… Que de la montée, pas de descente… et un peu de bus !!!
Une journée qui commence par des odeurs de cannelle lorsque nous quittons le refuge. Les gardiennes viennent d’enfourner la tarte au pruneaux (en fait quetches, mais pruneaux en suisse)… pour le diner que nous n’aurons pas… J’en rêve et en salive encore des heures après en marchant !
100m de dénivelé négatif à pied quand même pour atteindre la Fouly… Chez Maurice et Mauricette,
malgré l’heure matinale et le petit déjeuner pas loin, arrêt chocolat chaud, tarte aux myrtilles et tarte à la rhubarbe servies avec de la crème (étonnez vous ensuite, qu’à la fin du séjour j’accuse un kilo de plus !). Ce sera le bus (toujours pressé par le temps…) que nous attendons chacun à sa manière,
dont le nom et le look nous enchantent,
et qui nous fera parcourir les quelques kilomètres en pente douce pour atteindre Issert (altitude 1055m), village aux granges traditionnelles sur pilotis.
Mais on garde le meilleur pour cette fin de matinée… Enfin une grimpette ! On a failli voir fondre les nouveaux muscles que depuis trois jours nous venions juste de découvrir !… Jolie montée en forêt, avec parcours didactique sur les champignons…
et pause gourmande dans les framboisiers. Là, un israelien s’arrête à son tour en nous voyant nous régaler, me demande si c’est sucré et je lui apprends un mot nouveau. Il trouve framboise un peu difficile à prononcer, se demande si rouges comme elles le sont, elles sont à maturité, ne doivent-elles pas être noires ? C’est l’occasion de lui apprendre un deuxième mot nouveau mûre qu’il trouve bien plus facile à retenir !
Arrivée à Champex Lac… petit resto, roesti et fendant… occasion d’un SPJ puisque nous sommes jeudi !
Bizarement la petite montée qui nous reste, malgré la fraicheur du torrent que nous longeons, nous semble bien difficile !
Au Relais de l’Arpette, nous avons le temps de nous poser un peu… et le panorama qui s’offre à nous laisse présager de la longue journée qui nous attend le lendemain !
Dénivelés à la louche, du jour D+ 575m D- 100m , cumulés D+ 3405m D- 3045m
Commentaires sur T.M.B. Le jour des variantes
Sous le ciel bleu limpide, démarrage avec la pesée du sac… pour s’amuser… euh… 12,5 kg tout de même !
On laisse le refuge, pour descendre vers Courmayeur à pied puis… en télécabine ! Le top pour gagner du temps (nous n’avons que 6 jours de marche) , ménager les courbatures, les ampoules et économiser les genoux. Par rapport à l’excellent TopoGuides, meme avec les pauses, nous améliorons les temps de marche en montée, mais pas en descente ! Nous laissons le Mont Blanc pour découvrir les Grandes Jorasses.
C’est ensuite un bus qui nous transporte tout le long du val Ferret jusque Arnuva, altitude 1776m,
d’où nous partons à l’assaut d’Elena sous une forte chaleur. Mais la montée d’une heure environ est régulière, quoique parfois étroite. Des familles italiennes se rangent sur le coté pour nous laisser passer, nous, les piu veloce ! Elena, c’est un peu comme Elisabetta, on y passe la journée… La vue sur le glacier de Pré de Bar y est très belle. C’est une cure de civilisation pour nous qui nous en étions éloigné depuis 3 jours…
Vite, reprendre de la hauteur. Le temps étant clément, les névés ayant fondu, la variante par le petit col Ferret, 2510m, est possible. Mais ça monte sec, il faut s’aider des batons et des mains et faire attention à ne pas se laisser emporter fort en contrebas par le poids du sac ! Les fleurettes laissent place à la pierraille…
Sur l’autre versant, vue sur le glacier du Dolent, impressionnant…
Mais la descente fort belle, avec arret myrtilles, nous semble très longue ! Nous croisons notre extraterrestre de la veille qui a parcouru la meme distance que nous, rien qu’avec ses pieds…
Et c’est plein de soulagement que nous atteignons le mignon refuge de la Léchère où la fin de l’excellent diner partagé avec un suisse et un couple d’allemands se termine par un échange trilatéral calva/ abricotine/ alcool de coing !
Dénivelés à la louche… du jour D+ 734m D- 1055m , cumulés depuis le départ D+ 2830m D- 2945m
Commentaires sur T.M.B. Journée panoramique
Dès le reveil, le ciel bleu et encore la lune…
Montée matinale, à l’ombre, d’abord rapide en lacets, puis plus douce, moment magique lorsque la lumière arrive sur le relief à nos cotés…
Nous croisons des moutons, des VVTistes en descente, qui nous disent bonjour avec un accent nordique…
Sur notre gauche, le glacier des Glaciers, sous l’Aiguille des Glaciers, surplombe la vallée des Glaciers et happe le regard…
Un peu plus tôt, nous étions tout en bas…
Et peu avant d’atteindre le col, LE voici !!!
La vue du col de la Seigne, altitude 2516m est époustouflante ! Nous ne sommes qu’à 782km de Rome…
La descente dans le val Veni en Italie se fait d’abord avec la vache milk@ qui pourtant est suisse…
A la Casermetta, bergerie réhabilitée en espace pédagogique sur le massif du Mont Blanc, nous apprenons qu’une Ultra sieste du Mont Blanc est organisée juste avant l’Ultra Trail (elle ne sera probablement pas disputée par les memes participants) et que nous avons de la chance car c’est la 5ème journée de beau temps depuis le début de l’été ! Les panneaux solaires qui ressemblent à une oeuvre de Soulages peuvent fonctionner !
Nous commençons à longer le Monte Bianco (Italia!) et l’Aiguille Noire de Peuterey, panorama que nous aurons toute la journée sous les yeux…
Au-dessus du refuge Elisabetta, apparait le glacier de la Lée Blanche…
Une voie romaine encombrée comme une artère commerçante (les italiens vont déjeuner en famille au refuge… Il en est un, bronzé et musclé, que nous avons été nombreuses à repérer, on en a parlé entre filles rencontrées le lendemain !!!) nous repose de la descente avant d’arriver au lac Combal,
puis d’aborder la traitre montée (dur, dur après celle du matin en pleine chaleur et digestion) vers l’Arp Vieille. Admirer le paysage, regarder les vaches alentours, écouter les russes en pause à coté, se dire que le russe est une langue agréable à entendre, boire un thé à la menthe, manger des barres de céréales, prendre son pied en photo lors d’une pause va nous requinquer…
pour terminer la montée avant de redescendre vers le col Checrouit. Une ampoule commence à se faire sentir (vite, on soigne!). Une marmotte dodue traverse le chemin… Elle sera la seule que nous aurons en ligne de mire de tout le TMB…
Le Mont Blanc de Courmayeur et l’Aiguille Noire de Peuterey continuent à nous subjuguer…
L’arrivée au refuge de Maison Vieille est dignement fétée…
Et nous admirons le gout des italiens pour le design…
et la décoration intérieure… tout en dinant avec une extraterrestre qui fait toute seule le parcours de l’Ultra Trail (166km) loin de la foule et pour pouvoir dormir en refuge… Elle était partie le matin de notre point de départ 2 jours 1/2 plus tot !
Et le soir, tout n’est que calme…
Dénivelés à la louche du jour D+ 990m D- 1015m , cumulés depuis le départ D+ 2095m D- 1890m
PS… Ça m’énerve, mais impossible de mettre les accents circonflexes…
Commentaires sur T.M.B. Un départ sous le ciel gris …
Désolée, mais vous allez devoir subir mon Tour du Mont Blanc ! Par ordre chronologique, avec un récapitulatif des hébergements à la fin… Car il y a du bon et du moins bon dans ce domaine, autant vous prévenir !
Véhicule garé sur le parking de l’adorable chapelle Notre Dame de la Gorge aux Contamines. Altitude 1210m. Le ciel n’est pas très encourageant pour les festivités mariales du 15 aout qui se préparent.
Notre chemin monte doucement vers le refuge de La Balme, altitude 1706m à 1h30 de marche de là.
Le lendemain, le grand beau annoncé la veille par notre gardien, n’est point au rendez-vous… Et la montée vers le col du Bonhomme se fait en partie sous la cape de pluie.
Ce sera ensuite le col Croix du Bonhomme, puis variante du TMB par le col des Fours, altitude 2665m, pique-nique avec salade piémontaise pas bonne mais qu’on mange quand meme…
Les nuages se déchirent peu à peu et les roches en strates grises se transforment en courbes argentées,
on arrive aux Tufs presque sous le soleil,
avant d’atteindre La Ville des Glaciers, 1 fromagerie (du beaufort…), 2 coqs, 2 poules et une jolie chapelle,
puis notre refuge des Mottets par un chemin qui enjambe un ruisseau dans la douce lumière de fin d’après-midi…
Le soir, au refuge, c’est juste parfait. Et délicieux… Après le diner, la jolie gardienne, petite-fille de l’ancienne propriétaire de la bergerie jadis, nous joue de l’accordéon ce qui fait briller les yeux des 13 russes attablés à nos cotés (à moins que ce ne soient les nombreuses bouteilles de vin blanc de Savoie qui produisent cet effet!) lorsque toute la salle chante Étoile des Neiges ou Mon amant de Saint-Jean. Dehors, le panorama vers le beaufortain est superbe !
Dénivelés à la louche depuis le départ… D+ 1645m D- 875m